Des robots microscopiques créés à partir de cellules humaines

Les scientifiques ont réussi à fabriquer des robots vivants à partir de cellules humaines, capables de se déplacer, de se réparer et de mémoriser des informations. Ces robots, appelés xenobots, pourraient avoir de nombreuses applications dans la médecine, l’environnement ou l’industrie.

Qu’est-ce qu’un xenobot ?

Un xenobot est un organisme artificiel créé à partir de cellules souches prélevées sur des embryons de grenouilles. Ces cellules sont ensuite assemblées et façonnées par un superordinateur pour former des structures inédites dans la nature. Les xenobots peuvent mesurer moins d’un millimètre et ont des formes variées, parfois munies de cils qui leur permettent de se déplacer.

Voici une vidéo expliquant ce qu’est un xenobot :

Les xenobots sont considérés comme des robots vivants car ils sont capables de se nourrir, de coopérer en groupe et de se régénérer en cas de blessure. Ils sont également programmables, car leur comportement dépend de leur forme et de leur composition cellulaires. Les chercheurs peuvent ainsi concevoir des xenobots adaptés à différentes tâches.

Quels sont les avantages des xenobots ?

Les xenobots présentent plusieurs avantages par rapport aux robots traditionnels faits de métal ou de plastique. Tout d’abord, ils sont biodégradables et respectueux de l’environnement, car ils sont composés de matière organique. Ensuite, ils sont plus sûrs pour la santé humaine, car ils ne présentent pas de risque de toxicité ou d’infection. Enfin, ils sont plus flexibles et évolutifs, car ils peuvent changer de forme et s’adapter à leur environnement.

Les xenobots pourraient avoir de nombreuses applications potentielles dans divers domaines. Par exemple, ils pourraient être utilisés pour nettoyer les déchets radioactifs ou les microplastiques dans les océans, transporter des médicaments à l’intérieur du corps humain, ou encore pénétrer dans nos artères pour éliminer le cholestérol.

Quels sont les défis des xenobots ?

Les xenobots représentent également un défi scientifique et éthique majeur. D’un point de vue scientifique, il reste encore beaucoup à découvrir sur le fonctionnement et les capacités des xenobots. Par exemple, comment contrôler leur durée de vie, leur reproduction ou leur communication ? Comment les faire interagir avec d’autres types de cellules ou de robots ? Comment les protéger contre les attaques biologiques ou informatiques ?

D’un point de vue éthique, il faut se poser la question du statut et des droits des xenobots. Sont-ils des animaux, des machines ou une nouvelle forme de vie ? Ont-ils une conscience ou une sensibilité ? Quelles sont les limites à ne pas franchir dans leur création et leur utilisation ? Quels sont les risques potentiels pour l’humanité et la biodiversité ?

Quelles sont les perspectives des xenobots ?

Les xenobots ouvrent la voie à une nouvelle ère de la robotique biologique, où les frontières entre le vivant et l’artificiel s’estompent. Ils nous invitent à repenser notre rapport à la nature et à la technologie, ainsi qu’à explorer les possibilités infinies du vivant. Ils nous offrent également l’opportunité de résoudre certains des problèmes les plus urgents auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

Les xenobots sont le fruit d’une collaboration entre des biologistes et des informaticiens de l’Université du Vermont et du Centre Allen Discovery de l’Université Tufts. Leurs travaux ont été publiés dans les revues Proceedings of the National Academy of Sciences et Science Robotics.