L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus présente dans notre société, que ce soit dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la sécurité ou de l’industrie. Elle offre des opportunités de développement et d’innovation, mais elle pose aussi des défis et des risques. Faut-il réguler l’IA pour garantir son utilisation responsable et respectueuse des droits humains ? Quels sont les principes et les mécanismes à mettre en place pour encadrer l’IA ?
Qu’est-ce que l’IA et pourquoi la réguler ?
L’IA peut être définie comme la capacité d’un système informatique à réaliser des tâches qui nécessitent normalement de l’intelligence humaine, comme la perception, le raisonnement, l’apprentissage ou la décision. L’IA repose sur des algorithmes, c’est-à-dire des séquences d’instructions qui permettent de résoudre un problème ou d’accomplir une tâche.
Voici une vidéo relatant ces faits :
La régulation de l’IA vise à définir des règles et des normes pour encadrer son développement et son déploiement, afin d’éviter ou de limiter les impacts négatifs qu’elle pourrait avoir sur la société, l’environnement ou les individus. La régulation de l’IA peut prendre différentes formes, comme la législation, la réglementation, la certification, l’autorégulation ou la co-régulation.
Les enjeux éthiques de l’IA
L’IA soulève des questions éthiques importantes, qui touchent aux valeurs fondamentales de notre société. Par exemple :
- L’IA peut porter atteinte à la dignité humaine, en réduisant les personnes à des données ou à des objets, ou en les remplaçant par des machines.
- L’IA peut menacer la liberté humaine, en influençant ou en manipulant les comportements, les opinions ou les choix des individus.
- L’IA peut compromettre l’égalité humaine, en créant ou en renforçant des discriminations, des inégalités ou des exclusions sociales.
- L’IA peut nuire à la solidarité humaine, en favorisant l’individualisme, la compétition ou la fragmentation sociale.
Les enjeux politiques de l’IA
L’IA pose également des défis politiques majeurs, qui concernent le pouvoir et la gouvernance de notre société. Par exemple :
- L’IA peut remettre en cause la souveraineté nationale, en transférant le contrôle des données et des infrastructures à des acteurs privés ou étrangers.
- L’IA peut affecter la sécurité nationale, en augmentant les risques de cyberattaques, d’espionnage ou de conflits armés.
- L’IA peut perturber la démocratie, en sapant la confiance dans les institutions, les médias ou les processus électoraux.
- L’IA peut impacter le bien-être social, en modifiant les conditions de travail, d’emploi ou de protection sociale.
Comment réguler l’IA ?
Face à ces enjeux, il est nécessaire de réguler l’IA pour garantir son alignement avec les valeurs et les intérêts de notre société. Plusieurs initiatives ont été lancées au niveau international, régional ou national pour définir des principes éthiques et juridiques pour l’IA. Par exemple :
- Au niveau international, l’UNESCO a adopté en novembre 2021 une recommandation sur l’éthique de l’IA, qui propose un cadre normatif basé sur le respect de la dignité humaine, des droits humains et du bien commun.
- Au niveau régional, l’Union européenne a présenté en avril 2021 une proposition de règlement sur l’IA, qui vise à instaurer un cadre juridique harmonisé et proportionné pour assurer la confiance et la sécurité dans l’utilisation de l’IA.
- Au niveau national, la France a adopté en décembre 2018 une stratégie nationale pour l’IA, qui repose sur quatre axes : soutenir la recherche et l’innovation; développer une économie fondée sur les données; renforcer le respect des valeurs et des droits fondamentaux; favoriser une approche inclusive et participative.